La situation de crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons actuellement n’est pas sans conséquence sur la situation économique, notamment du fait des mesures de confinement et de distanciation sociale mises en place par le gouvernement.
La situation amène à s’interroger sur la gestion de la situation par les entreprises, et notamment sur l’impact que tout cela peut avoir sur la rentabilité de ces dernières.
A titre d’exemple, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de-France a publié une enquête sur l’impact du COVID-19. Cette enquête réalisée auprès de 2000 entreprises franciliennes arrive à un constat alarmant sur la situation des entreprises. En effet, 80% des entreprises ayant répondu à l’enquête font état d’une baisse de chiffre d’affaires, quand en même temps 35% des difficultés de trésorerie et 27% des ruptures d’approvisionnement.
Ce constat n’étant pas limité à l’Ile-de-France mais concerne bien l’ensemble du territoire, dans une enquête similaire menée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dordogne, plus de 85% des entreprises ont constaté une baisse de chiffre d’affaires, parmi lesquels la moitié constate une baisse de plus de 50% de leur chiffre d’affaires dont un tiers connaissent une baisse supérieure à 70%.
Ce constat, alarmant, de la situation financière des entreprises a engendré une réaction immédiate de la part de l’Etat qui a mis en place différentes mesures afin d’aider les entreprises à faire face à ces difficultés.
L’Etat a agi en ce sens avec notamment la possibilité de mettre en place le chômage partiel, la possibilité de négocier un rééchelonnement des crédits bancaires, d’obtenir un prêt de trésorerie garanti par l’Etat, d’obtenir une aide du fonds de solidarité (pour les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs), mais également de bénéficier de reports en matière de paiement des factures, de bénéficier d’une remise d’impôts directs ou encore de délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales.
Toutefois, malgré ces aides, il est nécessaire de s’interroger sur la rentabilité des entreprises. L’économie étant en difficulté, les prochains mois risquent d’être plus que difficiles pour les entreprises notamment du fait des mesures de distanciation sociales, ne permettant plus d’accueillir la clientèle d’une manière aussi aisée que cela pouvait l’être avant. Il est difficile d’imaginer que l’économie reprendra son cours normal durant les prochains mois.
Mais surtout du fait des mesures de confinement imposées en France durant près de 2 mois. Pendant ces 2 mois les entreprises ont dû faire face à des baisses de chiffre d’affaires importantes, la plupart des activités étant alors à l’arrêt, pour tout ce qui n’était pas catégorisé en « commerce de première nécessités », ou tournant au ralenti pour toutes celles ayant pu continuer à travailler par le biais du télétravail.
On se retrouve donc dans une situation où les entreprises ont pu seulement pendant 2 mois, janvier et février, travailler dans des conditions ordinaires, suivi de deux mois durant lesquels l’activité a été à l’arrêt, pour enfin reprendre à la mi-mai, mais avec une économie tournant au ralentie, la situation sanitaire n’étant pas redevenu ce qu’elle était auparavant, les mesures de distanciation sociale, bien que justifiées, empêchant d’envisager un retour à la normale cette année.
Il est difficile d’imaginer que les entreprises vont pouvoir être en bénéfice cette année en ayant eu deux mois durant lesquels elles n’ont pu travailler, suivi d’une période où l’économie sera en difficulté.
Les entreprises vont donc se retrouver en difficulté financière certaine, et ce malgré les aides de l’Etat. Ces aides n’étant, pour certaines, que le report d’une fatalité auxquelles les entreprises seront tôt ou tard obligées de se soumettre !